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Serge Rachmaninoff, Pièces pour deux pianos

Mahery Andrianaivoravelona Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, pianos

POL 150 865

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Serge Rachmaninoff
Rhapsodie sur un thème de Paganini op. 43
Concerto n° 2 op. 18 en ut mineur
Prélude op. 3 n° 2 en ut # mineur

 

 

   
 

Rhapsodie sur un thème de Paganini op. 43

A propos du procédé de création de la Rhapsodie sur un thème de Paganini, Victor Séroff s’exprime de la façon suivante : "Peu après 1930, Rachmaninoff ressentit à nouveau l’impérieux désir de composer. Tous les amis qui venaient le voir, faisaient de Clairefontaine, sa résidence d’été proche de Paris, où la colonie russe ne cessait de vivre dans des intrigues politiques, un séjour trop bruyant et trop gai pour lui". Rachmaninoff s’acheta une petite propriété, "sans aucun voisin", disait-il, sur le lac de Firwaldstadt, près de Lucerne. Il surveilla la construction de sa nouvelle demeure qu’il baptisa Senar, du nom composé des deux premières lettres de son prénom et de celui de sa femme, auxquelles il ajouta l’initiale R de son nom de famille.
Tout le monde, dans la famille, le taquina sur le choix particulier de cet endroit car, faisait remarquer Mme Rachmaninoff, "le Baedeker lui-même dit qu’il y pleut plus que partout ailleurs dans le monde". Mais le compositeur se sentait heureux dans cette solitude où ses enfants et petits-enfants venaient le rejoindre et où il se détendait en pratiquant sur le lac son sport préféré, le canot automobile.
"J’en ai maintenant terminé avec tous mes concerts (jusqu’au 3 octobre, en Amérique)", écrivait-il de Paris à Vladimir Vilshau le 6 avril 1934, "et je me sens, comme il fallait s’y attendre, aussi vidé qu’un citron pressé, fatigué et nerveux et, fort désagréable pour ceux qui m’entourent. Bien que je réduise chaque année le nombre de mes concerts, cet épuisement augmente d’année en année. Je pars dans trois jours pour la Suisse. J’ai là-bas, sur le lac de Lucerne, un petit coin où je compte passer tout l’été. J’adore y vivre. Je passe mon temps à jardiner et à soigner mes fleurs. Le début de mon séjour sera gâché par une petite opération que je dois subir à mon arrivée. Ne t'inquiète pas ! On m’assure que ce n’est pas une opération sérieuse. Peut-être me laissera-t-on quitter l’hôpital le 1er mai. […] J’y vais avec ma femme. Je te signale, à ce propos, qu’elle m’accompagne maintenant dans toutes mes tournées de concerts. Les enfants ne viendront en Suisse que beaucoup plus tard. […] J’adore mes petits-enfants mais j’aime encore plus mes filles. Elles sont si bonnes. Rien du genre moderne ! Tu le vois, j’ai toujours des goûts aussi conservateurs […]"
Mais au lieu de réduire le nombre de ses concerts (au cours des trois dernières années, il avait refusé d’en donner plus de quarante-cinq), Rachmaninoff s’en était laissé imposer soixante-cinq : "pourrai-je les supporter ?", se plaignait-il dans sa lettre à Vilshau "Je commence à me sentir épuisé. Il m’est souvent trop difficile de jouer. Je me fais vieux…"
Il lui faisait néanmoins part, dans cette même lettre, de ces heureuses nouvelles. "J’ai achevé un nouveau morceau il y a deux semaines. Cela s’appelle Fantaisie pour piano et orchestre en forme de variations sur le thème de Paganini – le même que celui sur lequel Liszt et Brahms ont écrit leurs variations1. C’est un ouvrage très long ; il dure de vingt à vingt-cinq minutes. C’est la durée d’un concerto pour piano. Je ne compte pas le publier avant le printemps prochain. Je vais d’abord l’essayer à Londres et à New-York de façon à pouvoir y apporter les corrections nécessaires. C’est une composition très difficile et je devrais commencer à la travailler mais je deviens d’année en année plus paresseux quant au travail des doigts."
La Rhapsodie sur un thème de Paganini est incontestablement l’une des œuvres les plus importantes de celles que le compositeur écrivit après son départ de Russie, aussi connue que ses second et troisième Concertos. Elle appartient aux quelques compositions pour piano et orchestre écrites en forme de variations telles la Danse Macabre de Liszt (Totentanz) et les Variations symphoniques de Franck. Rachmaninoff prit pour thème le 24ème Caprice de Paganini, plus connu sous la brillante forme des Variations pour piano de Liszt et Brahms que dans sa version originale. Les vingt-quatre variations de la Rhapsodie se divisent en trois groupes, car Rachmaninoff a toujours employé trois mouvements comme structure de ses œuvres symphoniques. Le trait frappant de cette composition est qu’il montre, chez Rachmaninoff, un style nouveau. On n’y trouve pas ces thèmes chantants spécifiquement russes. D’un exposé laconique, elle ressemble, avec son usage modéré de la pédale et la couleur sèche, martelée, de ses brefs épisodes, à une composition contemporaine. Les quelques variations écrites dans l'ancien style de Rachmaninoff ne font que souligner sa nouvelle manière.
La création mondiale eut lieu à Baltimore le 7 novembre 1934 avec Rachmaninoff comme soliste sous la direction de Léopold Stokowski. Le mois suivant, l’auteur joua à nouveau à New York, sous la direction de Bruno Walter. Une tournée triomphale des Etats-Unis et de l’Europe suivirent. Saluée partout comme un signe magnifique de renouveau créatif, la Rhapsodie a bien vite trouvé sa place parmi les œuvres pour piano et orchestre du XXème siècle.
Rien ne permet de dire si Rachmaninoff l’écrivit avec une arrière-pensée chorégraphique, mais, trois ans plus tard, il écrivait à Michel Fokine, chorégraphe russe, de "Hertensetin bei Luzern", Villa Senar, le 29 août 1937 : "Cher Mikhail Mikhailovich, je ne peux pas arriver à vous joindre. […] Vous êtes comme un météore ou, pour parler plus poétiquement, comme une nouvelle lune. J’envoie donc cette lettre à Londres. Je voulais vous dire que je serai très heureux si vous pouvez tirer quelque chose de ma Rhapsodie. J’ai pensé cette nuit à un sujet possible et voilà ce qui m’est venu à l'esprit. Je ne vous en donne pour l’instant que le plan général […]. Pourquoi ne pas faire revivre la légende de Paganini qui, pour atteindre à la perfection dans son art et pour le cœur d’une femme, avait vendu son âme au diable ? Toutes les variations construites sur le thème du Dies Irae représentent l’esprit malin. Du
n° 11 au n° 18, les variations sont des épisodes d’amour, Paganini apparaît lui-même dans le ‘thème’ (c’est sa première apparition) et on le retrouve pour la dernière fois, mais vaincu, dans la variation n° 23. A la fin de la composition, les douze premières mesures qui suivent les variations représentent le triomphe des vainqueurs. L’esprit malin apparaît pour la première fois dans la variation n° 7, à l’endroit marqué 19, où l’on peut situer le dialogue avec Paganini au sujet de son propre thème et de celui du Dies Irae. Les variations n° 8, 9 et 10, constituent le développement de 'l’esprit malin'. La variation n° 11 nous ramène dans le domaine de l’amour. Le n° 12 (menuet) dépeint la première apparition de la femme. La variation n° 13 est la première conversation entre la femme et Paganini. Et le n° 19 : triomphe de Paganini et son pizzicato diabolique. Il serait intéressant de le montrer avec son violon – pas un véritable violon, bien entendu, mais quelque chose de fantastique. Il me semble aussi qu’à la fin du morceau, les autres personnages représentant l’esprit malin pourraient être traités en caricatures au moment de leur combat pour la femme et l’art de Paganini, caricatures ressemblant précisément à Paganini. Ils pourraient aussi avoir des violons, mais encore plus fantastiques et plus grotesques. Vous n’allez pas vous moquer de moi, j’espère ? J’aimerais tant vous voir pour vous en parler de façon plus détaillée, à la condition, bien entendu, que mon schéma et mes idées vous paraissent valables et dignes d’intérêt" 3.
Deux ans plus tard, le 30 juin 1939, le public londonien de Covent Garden eut la primeur de Paganini, ballet fantastique en trois parties, par S. Rachmaninoff et M. Fokine. Loin de 'se moquer' des suggestions contenues dans sa lettre, Fokine donna son accord au compositeur et établit son scénario sur la vieille légende concernant Paganini "qui vendit son âme à un esprit malin en échange de la perfection dans son art".
Le ballet dépeint le magnétisme de Paganini, mêlé à l’influence de l’esprit malin qui, à la fin, est vaincu par l’esprit du Génie divin qui ouvre au grand violoniste les portes de l’Immortalité. Rachmaninoff écrivit une nouvelle fin spécialement destinée au ballet et les critiques acclamèrent cette œuvre qu’ils tenaient pour une des plus belles réalisations de Fokine.

Concerto n° 2 op. 18 en ut mineur

Le 15 mars 1897, Rachmaninoff venait d’essuyer le plus grand échec de sa carrière auprès du public de Saint-Pétersbourg avec la création de sa première Symphonie op. 13 en ré mineur. Assis sur l'escalier de secours aboutissant à l’amphithéâtre de la Salle de la Noblesse, il vécut l’heure la plus douloureuse de sa vie. Rachmaninoff n’était pas un artiste révolutionnaire, pas un Scriabine aux visions philosophico-transcendantales en quête d'absolu, pas un Taneïev allant se réfugier dans son laboratoire personnel de sons, ni un Moussorgski prêt à se faire brûler sur le bûcher pour ses idéaux. Rachmaninoff était un être simple, qualité qui lui offrit bien des années plus tard la célébrité qu’il méritait. Pendant plusieurs mois, il n’écrivit plus une seule note. Ce trouble cérébral lui fit perdre toute faculté créatrice et il sombra peu à peu dans l’alcoolisme profond. Jeune, il se différencia totalement du Rachmaninoff que l’on connut plus tard : passionné, s’emballant vite, sentimental et affectueux jusqu’au bout des ongles, il avait vite pris l’habitude de ses premiers succès. La création de cette Symphonie allait changer son tempérament à jamais. Les amis de Sergueï pensaient que s’il arrivait à rencontrer Tolstoï, celui-ci pourrait lui venir en aide, la dépression détériorant rapidement son état de santé. La princesse Alexandra Liévin, amie intime de Rachmaninoff, écrivit au grand écrivain : "Ce garçon est en train de s’effondrer. Il a perdu toute confiance en lui. Tâchez de le remonter." Mais même quelqu’un comme Tolstoï ne réussit pas à remonter5 le moral de ce jeune artiste, proche du suicide. Ce fut Alexandre Siloti, également pianiste et chef d’orchestre, qui accourut au secours de son cousin. En même temps que Siloti acceptait de le faire vivre, pendant deux ans, afin de lui permettre de se consacrer entièrement à la composition, ses cousines, les sœurs Satin, finirent par décider Rachmaninoff à consulter le Dr Nicolaï Dahl. C’était un psychiatre, fervent mélomane, spécialisé dans la désintoxication des alcooliques grâce à l’hypnotisme. Il jouait fort bien du violon et organisait chez lui des soirées de musique de chambre. De janvier à avril 1900, Rachmaninoff se rendit tous les jours chez Dahl où, il demeurait à demi endormi dans un fauteuil tandis que le médecin répétait, pour le suggestionner, les formules : "Vous allez vous mettre à écrire votre concerto […] Vous travaillerez sans aucune peine […] Le concerto sera excellent […]"6 On ne sait si Dahl essaya autre chose que de lui redonner confiance car Rachmaninoff resta extrêmement discret à propos de ces années, et très peu de documents nous livrent un aperçu concret de son quotidien des années 1897-1900. Quoi qu’il en soit, le traitement du Dr Dahl sembla avoir été miraculeusement profitable aux dons créateurs de l’artiste, qui s’engagea dans une voie nouvelle et plus heureuse. Rachmaninoff cessa de boire, et le reste de sa vie, c’est à peine s’il avala un peu d’alcool.
Le 2 décembre 1900, au cours d’une représentation de bienfaisance que le Comité pour le Soulagement des Souffrances des Prisonniers avait organisée et donnée à la salle de la Noblesse, à Moscou – la princesse Liévin et Mme Satin, la tante de Sergueï, faisaient partie du Comité – il joua les deux derniers mouvements de son Concerto avec Siloti au pupitre. Encouragé par ce premier succès depuis sa malheureuse Symphonie, Rachmaninoff compléta le Concerto en y ajoutant le premier mouvement et il le joua en entier l’année suivante, le 27 octobre 1901, au cours d’un concert donné par la Philharmonique de Moscou. C’était la première audition de l’une des œuvres les plus populaires de la littérature pianistique. Rachmaninoff se remit à écrire, son histoire reprit vie.

Prélude op. 3 n°2 en ut # mineur - (version deux pianos 1938)

Lorsque Victor Séroff, un des biographes de Rachmaninoff et lui-même pianiste, demanda au compositeur ce qui l’avait inspiré pour écrire son Prélude en ut # mineur op. 3, pièce maîtresse probablement la plus connue de son auteur, il répondit en toute simplicité : "Quarante roubles. Mon éditeur m’en avait offert deux cents pour cinq morceaux pour piano et le Prélude était l’un des cinq."7 Le prélude, extrait de la suite 5 Pièces de fantaisie op. 3 fut composé à l' automne 1892 et dédié à son professeur Anton Arensky.
Las de jouer son Prélude pratiquement à chaque concert, il se mit à le remanier. A la suite de ces remaniements, les critiques anglais déclarèrent que Rachmaninoff se savait pas jouer ses propres œuvres ! Il n’était en effet pas rare qu’il improvisât à moitié sur ses œuvres ou réécrivît certains passages afin d’en maintenir la fraîcheur du moment présent lors de l’interprétation, pour ne pas sombrer dans une répétition automatique lors de ses multiples concerts.
Aux Etats-Unis, dès les années vingt, il enchaîna concert sur concert et ne trouva que peu de temps pour composer. Ce n’est qu’à Senar, qu’il pouvait encore s’adonner à la composition avec plus de tranquillité. Il entama une série de transcriptions d’autres compositeurs et de ses propres œuvres (comme la deuxième version de son Humoresque op. 10 n°5 en 1940 – enregistrée par Lühl-Dolgorukiy chez Polymnie POL 150 657 – et la version pour deux pianos des Danses symphoniques op. 45 de 1941). C’est ainsi qu’il arrangea son fameux Prélude en ut # mineur pour deux pianos, rarement joué dans cette formation peu médiatisée par son éditeur Boosey & Hawkes depuis la première édition de cet arrangement, dirigée par Charles Foley en 1938.
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, piano

Après avoir terminé brillamment ses études de piano à la Schola Cantorum, Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy complète sa formation en entrant à 15 ans au CNSM de Paris. Trois ans après, il obtient un Premier Prix de piano à l’unanimité. Parallèlement à son cursus de piano, il suit des cours d’analyse musicale, de jazz, de musique de chambre, de direction d’orchestre, d’harmonie et de contrepoint avec une passion grandissante. Après ses études, il entre dans le monde charismatique du Concours International et s’y consacre pleinement. Dès 1998, il devient lauréat de plusieurs concours, dont notamment Rome, Pontoise et le Tournoi International de musique. Depuis, il fréquente les grandes scènes d’Europe (récitals, musique de chambre, avec orchestre). La presse le qualifie unanimement de concertiste international. Il prépare depuis des années le travail de l’intégrale des œuvres du compositeur russe Alexandre Scriabine. S’étant déjà produit en récital avec les Préludes, les Études et le Concerto, il entreprend actuellement l’étude des Poèmes. Il travaille depuis 2005 pour le compositeur américain John Williams, pour lequel il transcrit les partitions de ses plus grands thèmes de musique de films pour piano seul et deux pianos. Il a enregistré en 2003 le CD John Williams au piano avec ses propres arrangements des plus grands thèmes d’Hollywood pour piano seul. Un deuxième volume vient d’être enregistré avec les plus grands thèmes de Star Wars pour deux pianos. Son catalogue de compositeur est considérable : six symphonies, deux concertos pour piano, de la musique de chambre, diverses pièces pour soliste et orchestre, environ 120 pièces pour piano seul, des orchestrations et réductions, une musique de film... Son opéra Unvergessen (Inoubliable) en trois actes sur un drame historique, a été crée en janvier 2004 à Bolzano, capitale du Tyrol du Sud italien (10 représentations). L’Association Vauban lui a commandé une série d’œuvres commémoratives pour célébrer l’année des 300 ans de la mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in memoriam Vauban, le poème symphonique La Chamade, une Symphonie de chambre pour orchestre à cordes, un quatuor à cordes, une Suite Royale pour corde ou flûte seule. Il travaille en collaboration avec les éditions phonographiques Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres (près de 40 CDs). Sont déjà disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes, le Requiem Vauban, sa Cinquième Symphonie sous sa direction et un CD Rachmaninoff. D’autres albums sont en préparation. Lühl-Dolgorukiy est un artiste complet. Grand amateur d’Art Nouveau, de peinture impressionniste et d’architecture de la Renaissance italienne, il est également l’auteur de nombreuses œuvres littéraires, en trois langues, dans les thématiques les plus diverses (essais, romans à caractère historique, philosophique, futuriste ou dramatique, recueils de poésies, ouvrages scientifiques musicologiques, nouvelles…).
Mahery Andrianaivoravelona, piano

Mahery Andrianaivoravelona s'est produit pour la première fois comme pianiste avec orchestre à l'âge de 13 ans en interprétant le 9ème Concerto K271 "Jeune homme" de Mozart. En 1991, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe de piano de Michel Béroff, et suit parallèlement des cours de musique de chambre.
Il obtient quatre ans plus tard le Diplôme de Formation Supérieure du CNSM de Paris, ainsi que diverses récompenses en histoire du jazz, en acoustique, en déchiffrage et en analyse. Suite à cela, il remporte divers Premiers Prix de Concours Nationaux et Internationaux tels que ceux du Royaume de la Musique, du Concours Claude Kahn ou encore du Concours de Saint-Nom La Bretèche, et est depuis invité à se produire en récital en France, en Allemagne (Hattersheim/Düsseldorf), en Italie (Rome), en Tunisie (Hammamet), à La Réunion, et dernièrement à Madagascar, à l'occasion de divers événements tels que festivals, congrès médicaux ou pour des œuvres caritatives (concerts au profit des victimes du cyclone Geralda à Antananarivo, éditions 2002 et 2003 du Téléthon avec le COUPS : Chœur et Orchestre de l'Université Paris-Sorbonne et à l'Église St-Merry).
Depuis 2004, il forme un duo avec le pianiste et compositeur Enguerrand-Friedrich Lühl. Ce dernier, arrangeur pour piano solo et deux pianos des œuvres de musique de films du compositeur américain John Williams (déjà plus de 60 titres), prépare une série de concerts en collaboration avec Musique et Toile, une maison de spectacles événementiels spécialisée dans le cinéma, autour des plus belles pages d’Hollywood, notamment avec « l’Intégrale Star Wars » pour deux pianos.
Toujours en collaboration avec Lühl, il participe sur plusieurs années à une série d’enregistrements d’œuvres rares pour deux pianos de Rachmaninoff pour les éditions phonographiques Polymnie.
Parallèlement à son activité de concertiste, il mène régulièrement une action pédagogique active à Madagascar au travers d'ateliers, de Master Classes, de concerts et de jury de concours.

 

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Rhapsody on a theme of Paganini op. 43

With regard to Rachmaninoff’s process of creation on the theme on Paganini, Victor Seroff explains it as thus :
“Shortly after 1930, Rachmaninoff felt a new and strong desire to compose.
All his friends who came to listen to the young generation of pianists who met at his summer residence Clairefontaine, were too noisy and frivolous for him as well as being close to Paris where the exiled Russians never stopped plotting politically, Rachmaninoff bought a small property without neighbours, he said, on the Firwaldstadt Lake, near Lucerne. He oversaw the construction of his new home which he christened Senar, after the first letters of his and his wife’s names to which he added the initial “R” of his family name. everybody in the family teased them about this particular choice and place because as madame Rachmaninoff remarked, ‘the Baedeker said that it rains here more than anywhere else in the world. But the composer felt happy in his solitude where his children and grandchildren came to visit and where he relaxed practising his favourite sport, the water pedal boat on the lake.
‘I have now finished all my concerts (until october 3d in Amerika)’, he wrote to Vladimir Vilshau on April 6th 1934, ‘and I feel that I am totally exhausted and generally speaking I am disagreeable with everybody around me. Although I have reduced the number of concerts I play every year, this exhaustion increases every year. I’m leaving in three days from Switzerland. I have near lake Lucerne a holiday home where I intend spending the whole of summer. I love living there. I spend my time gardening and looking after my flowers. This time for example the beginning of my stay will be ruined by a small operation I have to undergo. Don’t worry : I’ve been reassured that the operation is not serious. Perhaps I will be allowed to leave hospital on May 1st. This unfortunately will make it too late to plant my flowers and naturally I shall be a little weak for a time. I’m going with my wife. I point out in regard to this that she accompanies me on all my concert tours and that she will stay in the hospital in a little room near to me. The children will come to Switzerland much later. Sophinka (Volkonskaya) will arrive with her nurse on May 1st. Irinoshka will arrive May 15th […] I adore my grandchildren but I prefer my daughters ; they are so good. Not the modern type, you know. I still have very conservative tastes.’ But instead of reducing the number of concerts (over the last three years he had refused to play more than 40 to 45 concerts per year), Rachmaninoff allow them to impose 65 concerts : ‘Shall I be able to stand it ?’ He complained in his letter to Vilhsau. ‘I’m beginning to feel exhausted and it’s often difficult to play. I feel like an old man.’
Nevertheless he also included in this letter some happy news : ‘I finished a piece two weeks ago called Fantasy for piano and orchestra in the form of variations on a theme of Paganini – the same theme which Liszt and Brahms wrote their variations. It’s a very long work and it lasts 20 to 25 minutes. It’s the same length as a piano concerto. I don’t intend publishing it before next Spring. I will try it out in London and then New York to see what corrections I need to make to it. It”s a difficult piece and I should start working on it, but each year I become more and more lazy when it comes to playing the piano. I’m trying to avoid this work by playing old stuff, a piece I already know off by heart […]’
The Rhapsodie on a theme de Paganini op. 43 is undeniably one of the most important pieces which the composer wrote after his leaving Russia and will endure probably as long as his Second and Third Concertos. It belongs to some compositions for piano and orchestra such as Liszt’s Danse Macabre and Franck’s Variations symphoniques written in the form of variations. Rachmaninoff took as a theme the 24th Caprice better known under its brilliant adaptation of variations for piano by Liszt and Brahms than its original version which contained already a series of variations. The 24 variations of the Rhapsody are divides in three groups because Rachmaninoff always preferred three movements as a structure in his symphonic works. The surprising originality of this composition is that it shows Rachmaninoff’s new style. We no longer find the melodic themes that are specifically Russian. With its brief introduction, in his moderate use of the pedal, the dry colour, hammered out brief episodes, it resembles a contemporary composition. The few variations, written in the old style by Rachmaninoff just underscore his new way of composing.
The premiere took place in Baltimore on November 7th 1934 with Rachmaninoff playing the solo part conducted by Leopold Stokowski. The following month in New York the author played under the direction of Bruno Walter. This was followed by a triumphant tour of the United States and Europe. Acclaimed everywhere as a magnificent sign of creative renaissance the Rhapsody very quickly found its place in the repertoire for piano and orchestra in the XXth century.
Nobody knows if Rachmaninoff wrote it with choreography in mind but three years later he wrote to Michael Fokin, the Russian choreographer of Hertenstein-bei-Luzern, from villa Senar, august 29th 1937 : “Dear Michael Michaelovitch,
I haven’t been able to contact you. I phoned you on the 15th of august in Lucerne – you came to see us on the 13th – only to find that you had left yesterday. Yesterday, on receiving your letter, I called you in Montreux, same response : “You had left yesterday.” For where ? You are like a meteor or to say it more poetically you are like a new moon. So I’m sending this letter to London. I wanted to tell you I would be very happy if you could make something of my rhapsody. Tonight I thought about a possible subject and this is what came to mind. For the moment I will just give you the general plan, the details aren’t completely clear. Why not revive the legend of Paganini who, in trying for perfection in his art and to win the heart of a woman, sold his soul to an evil entity? All the variations based on the theme of Dies Irae represent the evil influence. From number 11 to number 18 the variations are the love sequence. Paganini himself appears in the theme ; it’s his first appearance and we find him for the last time but vanquished in the variation number 23. At the end of the piece the twelve first bars which follow the variations represent the victor’s triumph. The evil entity appears for the first time in variation number 7 at the place marked 19 and we can situate the dialogue with Paganini about his own theme and that of the Dies Irae. The variations 8, 9 and 10 make up the development of the evil influence. The variation number 11 brings us back into the domain of love. Number 12 (minuetto) describes the first appearance of the beloved. Variation number 13 is the first conversation between the beloved and Paganini. And number 19 is the triumph of Paganini and his diabolical pizzicato. It would be interesting to show him with his violin – not a real violin of course, but something fantastic. It seems to me also that at the end of the piece the other characters representing the evil entity could be shown in caricature at the moment of their combat with the beloved and the art of Paganini, caricatures which resemble Paganini. They could also have violins but again more fantastic and more grotesque. You are not going to laugh at me, I hope? I would like so much to see you to speak about this more in detail, on condition of course that my project and my id worth working on.’
Two years later, on June 13th 1939, the London audience at Covent Garden listened to the Paganini premiere, in three parts, by S. Rachmaninoff and M. Fokin. Far from laughing at the suggestions in his letter, Fokin gave his ascent to the composer and based his scenario on the old legend concerning Paganini who sells his soul to an evil identity in exchange for his perfect artistry.
The ballet depicts the magnetism of Paganini mixed with the influence of the devil who at the end is vanquished by the spirit of divine genius which opens to the great violinist the doors of immortality. Rachmaninoff wrote a new ending especially designed for the ballet and the critics praised this work which they considered to be one of the most beautiful works by Fokin."

Piano Concerto n°2 op. 18 in c minor

March 15th 1897, Rachmaninoff’s First symphony op. 13 had just been a disaster with the public at its first performance in Saint-Petersburg. Sitting on the fire escape of the Salle de Noblesse amphitheatre, he experienced the most painful period of his life. For him, the terrifying dissonances of his work had transformed every bar of music into torture.
Rachmaninoff was not a revolutionary artist ; not like Alexander Scriabin, whose philosophical and transcendental visions searched for the Absolute ; neither was he like Sergei Taneiev, who took refuge in his personal laboratory of sounds, nor like Mussorgsky, ready to be burnt alive for his ideas. Rachmaninoff was a simple man, a quality which brought him many years later the fame he deserved. During several months he did not write a single note. This anxiety contributed to loosing all his creative ability and he sank deeper and deeper into alcoholism. As a young man he was much different to the older Rachmaninoff, passionate, quick tempered, sentimental and affectionate; he quickly got used to his first successes ; this symphonic creation was going to change his character forever.
Sergei’s friends thought if he could meet someone like Tolstoy who could help him come out of his depression which was taking its toll on his health. The princess Alexandra Lievin, a close friend of Sergei’s, wrote to the great writer: “This young man is mentally falling apart. He has lost all his confidence in himself. Try to help him.” But even someone like Tolstoy could not help the young artist, who had become suicidal. It was Alexander Siloti, also a pianist and a conductor, who literally ran to help his cousin. At the same time he accepted to support him financially during two years in order to allow Sergei to concentrate on his composing. His cousins, the Satin sisters, decided to consult Dr. Nicolai Dahl, who was specialized in alcoholism. He used hypnotism to help him. Doctor Dahl was also a connoisseur of music. He played the violin well and organized chamber music evenings at his home. Between January and April 1900, Rachmaninoff saw Dahl every day. According to Rachmaninoff, he stayed in a semi-conscious state in his armchair while Dahl repeated : “You are going to write your concerto; you will have no problems writing it, the concerto will be excellent. […]” We don’t know if Dahl tried anything else besides the positive affirmation with Rachmaninoff or if he just gave him the confidence to write again as Rachmaninoff was very discreet about this period of his life. Few documents give us any information about the years 1897-1900. However, Doctor Dahl’s treatment was extremely positive for the artist who became happier and found a new path to follow. Rachmaninoff gave up drink for the rest of his life. December 2. 1900, during a recital for the benefit of the Committee to help prisoners in the Salle de la Noblesse in Saint-Petersburg. organised by princess Lievin an Madam Satin – Sergei’s aunt – he played the last two movements of his new Concerto op. 18 with Siloti conducting. Encouraged by its success since the unfortunate Symphony disaster, Sergei completed the concerto by adding the first movement which he played the following year October 27th 1901 in a concert given by the Moscow Philharmonic. It was the first performance of one of the most popular works ever written for piano repertoire. Sergei started to write and enjoyed life again. Rachmaninoff dedicated his Concerto to Dr. Dahl.
Prelude op. 3 n°2 in c sharp minor - (version for two pianos 1938)

When Victor Serov asked Rachmaninoff what had inspired him to write his Prelude in c # minor op. 3, his masterpiece probably his best known piece, he replied in all simplicity : “Forty roubles. My editor had offered me 200 roubles for five piano pieces and the Prelude was one of those.” The prelude taken from the suite 5 Pieces of fantasy op. 3 was composed in autumn 1892 and dedicated to his teacher Anton Arensky.
Tired of playing his Prelude at practically every concert he started reworking it following which the English critics said that Rachmaninoff did not know how to play his own pieces. It wasn’t in fact rare that he improvised around his works or rewrote some of the passages in order to keep them fresh during the interpretation and not falling into an automatic repetition when playing sometimes 100 concerts per year.
In the United-States he started from the 1920s concert after concert and had little time to compose. It was only in Senar, his holiday home in Switzerland near Lucerne that he could give himself to the creative muse with more tranquillity. He started a series of transcriptions of other composers and his own works (like the second version of his Humoresque op. 10 n°5 in 1940 and recorded by Lühl-Dolgorukiy with Polymnie under the reference POL 150 657 – and the version for two pianos of the Symphonic Dances op. 45 from 1941). This is how he arranged his famous Prelude in c sharp minor for two pianos, rarely played in this version because it wasn’t marketed a great deal by his editor Boosey and Hawkes since the first edition directed by Charles Foley in 1938.
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, piano

Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy was born in Paris in 1975. He started his studies as a pianist at the Schola Cantorum then completed his training by entering the Conservatoire National Supérieur de Musique in Paris aged 15. Three years later he obtained first Prize for piano. Parallel to his piano cursus he studied music analysis, chamber music, orchestral conducting, harmony and contrapoint. Since 1998 he has won several international competitions and plays at prestigious venues throughout Europe. The press is unanimous in considering him as an international concert pianist.
For many years he has been working on the integral works of the Russian composer Alexander Scriabin. He has already given concerts of the preludes, studies and the piano concerto. At the moment he is studying the Poems and Sonatas.
Since 2002 he has been working with the production company Musique & Toile specialized in the organisation of musical and film events for which he plays his own arrangements for piano solo and duo of Hollywood’s great film scores composed by John Williams. His 1300 pages of musical arrangements will be edited at a future date. He also recorded a CD entitled "John Williams’ music".
A second has just been recorded with more great themes from Star Wars for two pianos.
His composer’s catalogue is impressive: six symphonies, two piano concertos, chamber music, various pieces for soloist and orchestra, around 120 original pieces for piano, orchestrations and arrangements, film music… His opera Unvergessen (Unforgotten) in three acts based on a historical drama, was first performed ten times in January 2004 at Bolzano, the Tyrolean capital of Northern Italy.
Several years ago, he started working with the Vauban Association for the commemorative works on the great French Marshall de Vauban (1633-1707) for his tercentenary to be celebrated in 2007. He is in charge for the musical part by having composed four great pieces : a string quartet, a requiem in memoriam Vauban, a symphonic poem la Chamade work for choir and orchestra which illustrates Vauban’s essay about the attack and defence of fortified citadels, and a suite for solo string entitled Suite Royale (King Suite) in the memory of Louis XIV. He is cooperating with the publisher Dazzling & Sparkling as far as the editing of these pieces is concerned.
His recordings are available at the music label Polymnie, for which he already recorded several works of his own, conducting an orchestra or playing the piano, and more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff. He is planning to record his entire work (about 40 CDs).
Lühl is an accomplished artist : an enthusiastic amateur of French Art Nouveau, the impressionist painters and Italian Renaissance Architecture. He is also the author of several essays, short stories and novels on philosophy, history, science-fiction as well as poetry and scientific works on musicology.
Mahery Andrianaivoravelona, piano

Mahery Andrianaivoravelona first performed as a pianist with orchestra at the age of thirteen when he played Mozart’s 9th concerto K271. In 1991 he began his studies at the Paris Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMDP) with Michel Béroff and at the same time followed courses in chamber music. Four years later he received his diploma from the CNSMDP as well as many awards in history of jazz, acoustics and musical theory. After that he won various first prizes nationally and internationally such as the Royaume de la musique, the Claude Kahn competition and the international Saint-nom-la-Bretèche competition. He has also played internationally in France, Germany and Italy, Tunisia, La Réunion and lately in Madagascar for festivals and special events. Since 2004 he performs in duo with the pianist and composer Enguerrand-Friedrich Lühl. The latter arranges for piano solo and two pianos music from films and the American composer John Williams (60 titles already). They are preparing a series of concerts for Musique et Toile – a company specializes in musical events for the cinema and around Hollywood productions, in particular the Star Wars collection for two pianos.
Also with Lühl he has participated over the years in a series of recordings of rare Rachmaninoff pieces for two pianos for the Polymnie label.
In parallel to his activity as a concert pianist he organises special music workshops for master classes, concerts and juries in Madagascar.

 

 

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